Editions H

Numéro 3
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Le numéro trois
Le manga au féminin

Numéro 2
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Le numéro deux
Osamu Tezuka :
dissection d'un mythe

 

Manga 10 000 images 1'
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Le numéro un prime
Le Yaoi

 


Glossaire


Animé
: C’est sous ce nom que les Occidentaux, et plus récemment les Japonais, désignent les dessins animés japonais. Avant, le terme utilisé au Japon était plutôt celui de « terebi manga » (manga diffusé à la télévision).

Art/Character book : Produits dérivés d’une série à succès. L’artbook contient de nombreuses illustrations originales en couleurs ainsi que des crayonnés et des informations sur la série. Le character book contient des informations détaillées sur chaque personnage de la série, généralement en reprenant des illustrations issues du manga concerné.

Bishônen : « Beau jeune homme », le plus souvent grand, mince, avec de longs cheveux à l’allure plutôt androgyne.

Bishôjo : « Belle jeune fille ». Il s’agit de jeunes et jolis personnages féminins que l’on retrouve dans certains types de mangas, d’animés et de jeux vidéo commercialisés à destination d’un public essentiellement masculin.

Boys love : Terme utilisé au Japon pour désigner les œuvres commerciales visant un public féminin mettant en scène des amours homosexuelles masculines plus ou moins explicites.

Character designer : Personne chargée de créer la morphologie et le caractère des personnages d’un animé, d’un jeu vidéo ou parfois même d’un manga.

Dôjin/Dôjinshika/Dôjinshi : Les dôjin sont des groupes d’auteurs amateurs, regroupés en club ou association. On désigne les auteurs sous le terme de dôjinshika et ils produisent des fanzines qui sont appelés dôjinshi.

Convini/Konbini : De l’anglais « convenient store ». Ce sont des superettes généralement ouvertes 24h/24 où un certain nombre de lecteurs japonais aiment venir pour 'lire du manga debout" (tachiyomi) même si cette actiivité est de plus en plus limitée par le scellement des magazines et des liuvres en rayon (par un ruban de papier ou une mise sous plastique).

Comiket : Abréviation de « comic market ». Principale convention dédiée au manga amateur au Japon, elle est organisée à Tôkyô deux fois par an, mi-août et fin décembre. Le Tôkyô Anime Fair est, lui, le principal salon dédié aux animés. Il se déroule aussi au Tôkyô International Exhibition Center situé sur l’île artificielle Odaiba, mais en mars. C’est devenu le nom commun pour ces rassemblements.

Cosplay : De l’anglais « costume play ». Il s’agit d’une activité consistant à créer des costumes issus de séries à succès (animés, jeux vidéo ou mangas), à les présenter ensuite lors de conventions ou festivals et même à l’occasion de défiler sur scène en suivant une certaine chorégraphie.

Cross media : Terme désignant la diffusion multiplate-forme d’un même projet. Ainsi, une œuvre doit être dès le départ conçue pour pouvoir se décliner sous plusieurs formes, par exemple papier (manga, light novel), animé, jeu vidéo, téléphone, Internet, goodies, arts médiatiques, etc. Si le concept n’est pas récent (il date des années 1980), la prise en compte de l’interaction et de la complémentarité des canaux de diffusion est devenue un enjeu majeur des éditeurs afin de s’adapter aux mutations des différents marchés de l’industrie culturelle.

Drama : Séries, souvent à petit budget, tournées pour la télévision avec de véritables acteurs. Généralement, elles ne durent qu’une ou deux saisons. De nombreux livres et mangas sont ainsi adaptés plus ou moins librement.

Drama CD : Certains titres sont adaptés en version audio. C’est-à-dire que l’histoire est uniquement racontée, les dialogues étant accompagnés de musique et de bruitage. Généralement, ce sont les doubleurs de l’animé que l’on retrouve dans les drama CD. Ces CD audio sont souvent offerts avec le magazine prépubliant la série concernée.

Ero-guro : « Érotique - grotesque ». Il s’agit d’un mouvement esthétique issu du shunga (estampes pornographiques) qui est apparu dans les années 1920. Il mèle l’érotisme au macabre et à différentes formes de déviances. En manga, le genre est disponible en version française par le biais de plusieurs titres de Suehiro Maruo, de Junko Mizuno et d’Hideshi Hino parus notamment aux éditions IMHO.

Fanart/Fanfiction : Dessin ou récit réalisé par des amateurs reprenant l’univers, et souvent les personnages d’une série à succès.

Fan service : Il s’agit pour un auteur d’adresser un clin d’œil à l’intention de ses fans. La plupart du temps, cela consiste à ajouter une situation ou une information n’apportant rien au récit et spécifiquement destinée à faire plaisir. Souvent, le fan service est à connotation sexuelle en mettant en scène un ou plusieurs personnages dans une position plus ou moins érotique ou en réalisant certains gros plans.

Fanzine : D’origine américaine, ce terme signifie « magazine de fanatique ». À l’origine une simple lettre d’information échangée entre amateurs de science-fiction, cela désigne actuellement toute revue non-professionnelle pouvant contenir des textes et/ou de la bande dessinée réalisés par des amateurs.

Fujoshi : Terme japonais à l’origine plutôt péjoratif désignant les filles fans d’histoires mettant en scène des relations homosexuelles, principalement le yaoi ou le slash. Deux mangas mettant en scène des fujoshi en tant que personnages principaux sont disponibles en français : Otaku Girl (Doki-Doki) et Ma copine est fan de yaoi (Soleil Manga). Les fudanshi sont l’équivalent masculin des fans de yaoi ou de yuri.

Gekiga : Terme qui aurait été inventé par Yoshihiro Tatsumi en 1957. Nouveau genre de bande dessinée privilégiant l’aventure ou la peinture d’une certaine réalité de la société, celle de la rude vie des gens du peuple, en les dessinant dans un style réaliste. Pour plus d’informations, se reporter aux mangas Une vie dans les marges (Cornélius) et Gekiga Fanatics (Le Lézard Noir).

Goodies : Ce sont des produits dérivés d’une œuvre (figurines, posters, cartes, fournitures de bureau, etc.) qui s’appuient sur la notoriété de celle-ci. Ils peuvent être vendus ou offerts et participent à la promotion tout en générant du chiffre d’affaire pour le détenteur des droits d’exploitation commerciale de l’œuvre.

Hard/Soft : Caractérise la représentation de la sexualité dans le récit. Le terme « hard » (dur) fait plutôt référence à une représentation détaillée de l’acte sexuel allant jusqu’à la pornographie. À l’inverse, « soft » (doux) signifie que la relation est plutôt suggérée, reposant plus sur l’érotisme ou le sous-entendu.

Heroic Fantasy : Sous-genre de la littérature fantastique né aux États-Unis avec la popularité des séries de Robert E. Howard, et surtout du Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien. Il est caractérisé par un récit héroïque situé dans un monde imaginaire mettant souvent en scène une lutte du Bien contre le Mal. Des quêtes, des guerriers, des monstres, l’usage de la magie, un monde d’inspiration médiévale sont généralement des éléments constitutifs de l’heroic fantasy. Ce type d’histoire haute en couleur s’est développé dans la bande dessinée, le cinéma et les jeux.

Hentai : Pornographie pour public masculin. Un certain nombre de magazines et de collections de mangas sont dédiés à ce genre et ses dérivés. On parle souvent de « ecchi » mais ce n’est pas à proprement parler une catégorie, il s’agit juste de la prononciation du « H » de hentai, signifiant au Japon ce que le « X » signifie en France, avec une connotation perverse. Néanmoins, par l’utilisation du terme « ecchi », on sous-entend en Occident un côté moins hard que le hentai.

Heta-Uma : Signifiant littéralement « Mauvais-Bon », souvent traduit en « Maladroit-Génial », ce style de dessin a été surtout développé par King Terry dans la revue Garo. Kotobuki Shiriagari en est un des principaux auteurs actuels. Cela consiste en un graphisme très lâché, semblant maladroit, voire enfantin, mais qui correspond à un choix artistique.

Light novel : Court roman populaire destiné à un public adolescent ou de jeunes adultes. Il est souvent prépublié par chapitres dans un magazine, pour téléphone portable ou sur Internet avant de sortir en version reliée.

Liseuse/eReader : Il s’agit d’un matériel ou d’un logiciel permettant de lire sur un écran un ouvrage au format électronique. L’objectif est de se passer du papier comme support de lecture.

Magical girl : Petite fille d’une dizaine d’années, magicienne d’origine ou bien recevant des pouvoirs magiques d’une petite mascotte ou d’une baguette. Elle a souvent le pouvoir de se transformer en adolescente et utilise ses nouveaux talents dans la vie quotidienne pour aider ses amis ou pour combattre le mal. Elle tombe souvent amoureuse d’un garçon plus âgé, le prince charmant idéal. La première magical girl fait son apparition au Japon en 1966 avec Sally la petite sorcière.

Mailing list : Liste de diffusion permettant de recevoir par e-mail des informations sur un sujet donné.

Manga : Bande dessinée japonaise. Au Japon, le terme « manga » a souvent un sens plus général que celui qui est donné ici. Pour beaucoup de monde, il recouvre, comme le terme « cartoon » aux USA, à la fois la bande dessinée, le dessin de presse, la caricature et même les dessins animés car le grand public ne fait pas trop de nuances. C’est le terme « comic » qui est le plus utilisé au Japon pour désigner la bande dessinée proprement dite.

Mangaka : Auteur de manga. Il/elle peut s’occuper du dessin, du scénario ou des deux à la fois (le cas le plus fréquent). Ils sont généralement aidés par des assistants qu’ils rémunèrent et qui sont chargés de réaliser un travail précis : tracer les cases, appliquer les trames, dessiner tout ou partie du décor, encrer tout ou partie du dessin, etc.

Mangashi : Abréviation de « manga zasshi » (« périodique de manga »). C’est un magazine de bande dessinée. Certains sont hebdomadaires, d’autres bimensuels, mensuels, bimestriels, voire annuels. Les mangas sont tout d’abord prépubliés, au rythme d’un chapitre à la fois, avant d’être édités sous forme de volumes reliés (tankôbon). Ces magazines se trouvent partout, aussi bien dans les kiosques, les librairies, les distributeurs automatiques, etc. Ce sont ces mêmes magazines qui permettent la classification en termes de shônen, shôjo, seinen, josei, etc. selon le public qu’ils visent.

Moe : Prononcer « moé ». Le terme se rapporte à un sentiment fétichiste ou une attraction plus ou moins sexuelle vis-à-vis de personnages, généralement jeunes, mignons et féminins, stéréotypés. On retrouve ces derniers aussi bien dans les mangas, les animés que les jeux vidéo.

OAV/OST : OAV est le sigle d’Original Animation Video. Ce sont des animés produits pour être directement commercialisés sous la forme de DVD et non pas destinés à la télévision ou au cinéma. OST est le sigle d’Original Sound Track. Il s’agit d’albums CD reprenant les musiques d’un film, d’un drama, d’un animé ou d’un jeu vidéo.

Oricon : Il s’agit d’une société japonaise fournissant des informations statistiques sur les différents marchés de l’industrie du divertissement.

Otaku : Terme qui désigne les personnes obsédées par l’objet de leur passion (mangas, animés, maquettes, jeux vidéo...) et pouvant perdre toute relation sociale et préférer rester enfermées chez elles sans contact avec qui que ce soit (au Japon, on parle dans ce cas d’hikikomori). En français, la notion est nettement moins péjorative et fait référence aux fans de manga et/ou d’animés.

Otome game : Jeu vidéo destiné à un public de jeunes filles. Le genre est une sous-catégorie des jeux d’aventure et il est réputé reposer sur un scénario plutôt développé, mais avec une structure de jeu linéaire incluant de nombreuses illustrations et/ou cinématiques. Le but est généralement de développer une relation amoureuse avec un des personnages. Dans ce cas, il s’agit de « dating sim » (simulation de drague) pour filles.

Scantrad/Scanlation/Fansubbing : Le scantrad consiste à scanner des pages de bande dessinées originales et à traduire les textes dans une autre langue. Le fansub concerne le travail de sous-titrage d’animés ou de drama. Tout ceci est distribué gratuitement et illégalement sur Internet par différents moyens de téléchargement, en principe pour faire découvrir des bandes dessinées, séries de télévision ou animés qui ne sont pas encore distribués dans une langue particulière.

Shônen/Shôjo/Seinen/Josei : Rappelons sommairement la classification éditoriale des bandes dessinées japonaises pour le grand public : shônen pour les jeunes garçons, shôjo pour les jeunes filles, puis, plus tard, young seinen pour les lycéens, seinen pour les étudiants et jeunes adultes ainsi que josei pour les jeunes femmes. Dans ce dernier cas, on parle aussi de ladies comic (レディースコミック) même si certains magazines utilisent le terme josei muke (女性向け). Ces classifications sont de plus en plus contestables, surtout quand elles sont utilisées en Occident, car elles recouvrent de moins en moins la réalité éditoriale au Japon.

Shônen ai : « Amour entre jeunes garçons ». À l’origine, il s’agit d’une sous-catégorisation du shôjo apparue dans les années 1970. En Occident, le terme fait plutôt référence aux amours platoniques entre des bishônen.

Slash : D'origine américaine, le terme désigne les récits amateurs de fiction s'appliquant à la littérature et l'univers télévisuel ou cinématographique. Le nom viendrait de la prononciation anglaise du signe « / » qui sépare les deux noms du couple inventé, tel que Kirk/Spok ou Harry/Drago. C'est la série Star Trek qui serait à l'origine du phénomène.

Soft power
: Notion inventée par Joseph Nye, professeur en relations internationales de l’université d’Harvard au début des années 1990. Il s’agit du pouvoir qu’un État détient dans le domaine des relations internationales grâce, non pas à son armée, mais à son rayonnement culturel et à l’influence de son mode de vie. Au Japon, cela concerne tout particulièrement l’exportation de la pop culture (mangas, animés, JPop, etc.)

Spin-off : Série dérivée, se déroulant dans le même univers et reprenant certains personnages de la série originale.

Story manga : Terme forgé à l’orée des années 1960 pour désigner le genre majeur du manga qui a fleuri autour de Tezuka. L’histoire ne se limite pas à une bande de quatre cases (yonkoma) ou une page autoconclusive proposant un gag mais constitue un récit humoristique à destination des enfants développé sur de nombreuses pages. Cependant, il faut préciser que ce modèle de manga s’est révélé, sans appellation, dans les années 1920 grâce à des auteurs tels que Katsuichi Kabashima et Suihô Tagawa.

Tantôsha : Responsable éditorial chargé par un rédacteur en chef de mangashi de gérer un ou plusieurs mangaka afin de s’assurer que les chapitres commandés sont rendus à temps et correspondent à la ligne éditoriale du magazine. Au début, son travail consistait surtout à récupérer les originaux dans les temps. Actuellement, la fonction de tantô varie énormément selon l’éditeur ou l’auteur.

Uke/Seme : Définit les comportements amoureux au sein d’un couple d’hommes homosexuels. L’uke, d’après le terme « ukeru » qui est un terme signifiant « subir » mais aussi « recevoir » dans un usage lié au sport est le stéréotype du gay passif, dominé, efféminé, alors que le seme (d’après « semeru » signifiant « attaquer » en terminologie sportive) est le stéréotype de l’actif, celui qui est dominant.

Visual novel : Jeu vidéo proposant une histoire plus ou moins interactive généralement à base de dialogues échangés avec des personnages situés dans différents décors. Le gameplay (les possibilités de jeu) est réduit au minimum et se limite le plus souvent à cliquer pour lire la suite de l’histoire. Celle-ci est le plus souvent une romance plus ou moins sentimentale ou érotique.

Yaoi : Le terme recouvre en Occident tout support édité (mangas, animés, jeux vidéo, romans, etc.) plutôt destiné à un public féminin et mettant en scène des relations homosexuelles masculines. Cela peut aller de la romance fleur bleue à la pornographie la plus débridée en passant par tous les stades de l’érotisme. À la différence du Japon, il n’est donc pas fait spécifiquement référence aux productions non professionnelles.

Yuri : Il s’agit d’œuvres mettant en scène des relations homosexuelles féminines. Cependant, le lectorat est mixte, certains yuri étant réalisés à destination des hommes alors que d’autres s’adressent aux femmes, ce qui influe sur leur contenu.

Yonkoma : Bande dessinée japonaise en quatre cases, le plus souvent humoristique. Il s'agit d'une des premières formes de manga avec la caricature.

 

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